Par L'Dingo - 05-10-2017 20:04:16 - 8 commentaires
Eguilles, midi.
Le soleil baigne le parvis , dominant la plaine , d'une chaleureuse clarté automnale et pourtant c'est un silence glacial , lacéré par des voix endolories qui s'egrènent des hauts parleurs, qui enveloppe le lieu.
"Mes yeux brûlent, ma tête explose, comment hurler autre chose que vos noms, Laura, Mauranne.. !" dit une mère.
D'autres images et sons restent dans mon esprit , mais ils sont si dérisoires.
Au contraire de Paul Nizan dans Aden Arabie, je clamerai:
“J'avais vingt ans. Je ne laisserai personne dire que ce n'est PAS le plus bel âge de la vie”.
L'enfance n'est plus, l'avenir est inconnu mais rempli de promesses, et même si la violence et l'absurdité humaine ont ,il y a quelques jours, rompu deux fils précieux de vie, il faut continuer d'espérer en la jeunesse.
Elle doit se boire jusqu’à l’ivresse car tous les instants de nos vingt ans nous sont comptés et jamais plus le temps perdu ne nous fait face.
Mais le souvenir de ce temps, lui, reste impérissable.
A Laura, à Mauranne